Dans ce nouveau monde politique, bousculé, agité, amnésique très souvent, Fabien Roussel, à la tête du PCF depuis 2018, est rassurant. Peut-être parce qu’il s’inscrit dans une histoire, une mémoire ouvrière. Pour notre déjeuner, le patron du Parti communiste, a choisi une (sympathique) pizzeria, proche de la place du colonel Fabien. Pourquoi pas un bistrot avec du « bon vin, de la bonne viande » ? Aurait-il peur des polémiques qui ont accompagné, jadis, ses propos très peu véganes ? Serait-ce pour ne pas froisser ses ex, ou futurs, alliés écolos et insoumis ? Je le lance là-dessus. Tout de suite, il est intarissable.

Fabien Roussel Ce que j’ai dit alors est une évidence ! C’était d’une banalité complète, mais j’ai vu se lever une tempête de réactions outrées de certains écolos et des gauchistes. Ils ont même osé me traiter de « suprémaciste blanc ». Parce que je n’avais pas vanté le couscous ou le tiramisu ? Au fond, pour eux, j’étais trop français, trop viandard… Mais passée la polémique, il y a eu un effet « kiss cool » : la grande masse des Français avait compris ce que je voulais dire, et ça m’a fait comprendre leur souffrance face à ce genre de diktat. Leur identité mal vécue, pas glorifiée ; ce complexe à revendiquer un patrimoine culturel, gastronomique ou historique. Comme si on avait honte de la France… Georges-Marc Benamou Le constat est4555