Par Eric Fottorino
Avec ce portrait du secrétaire général de l’UMP, Éric Fottorino inaugure un nouveau rendez- vous de l’Hémicycle. Il s’agit de mieux faire connaître une personnalité à travers les personnages d’hier et d’aujourd’hui qu’elle admire et qui l’ont aidée à se construire. De Bonaparte à de Gaulle en passant par... Zorro, Jean-François Copé révèle à Éric Fottorino des références qui le montrent bien loin de l’image de l’homme « crispé pressé » qu’il donne parfois de lui.
Jean-François Copé sait surprendre là où on l’attend. Lui demander quelle figure a inspiré son engagement poli- tique laisse prévoir qu’il va nous réciter son de Gaulle sur le fil de l’épée. Et en effet l’homme du 18-Juin, la geste gaullienne, la capacité sans pareille du Général à incarner une France rassemblée le désignent sans hésitation comme maître de son panthéon intellectuel. Cet été il a relu des passages des Mémoires retraçant les années 1958-1962. Il le dit sans détour : ces pages ont à peine vieilli. La langue est forte, belle et sobre, c’est de la grande littérature au service d’une grande vision, une aptitude à tracer des lignes stratégiques sans perdre le contact du sol. Le secrétaire général de l’UMP a senti cette vibration du gaullisme en s’adressant dernièrement aux jeunes de son mouvement. Il leur a parlé du patriotisme au XXIe siècle. Citer de Gaulle a créé aussitôt une émotion. Dans un sourire, Jean-François Copé avoue avoir retrouvé cet été un cahier rédigé de sa main en classe de 7e où il narre les aventures... de De Gaulle et de Pompidou. En 1971, il avait découpé une photo du gouvernement Chaban-Delmas. Il se souvient de l’émoi qu’il ressentait à la vue de Pompidou, la forte impression laissée sur la télé en noir et blanc par son physique massif, ses sourcils épais...
Portrait
Copé sur le pont… d’Arcole
23 septembre 2011