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Économie

Des rebelles libyens très écoutés !

Du matériel de surveillance du Web a-t-il été vendu à Kadhafi avec l’aval du gouvernement français dès 2007 ? Une filiale de Bull a vendu aux Libyens ces outils d’analyse destinés à espionner les opposants au régime de Tripoli. Le député socialiste Christian Paul demande la création d’une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire. Interview. Vous venez d’interpeller le Premier ministre pour l’aide apportée en 2009 par une filiale de Bull au régime de Kadhafi. Cette affaire souligne selon vous la connivence de la France avec une dictature ? Christian Paul : J’ai toujours considéré que la vertu était un investis- sement, et cette affaire démontre que l’on est dans un cynisme absolu. Ce contrat signé par la société Amesys, spécialisée dans les systèmes sécuritaires et rachetée par Bull en janvier 2010, a permis de surveiller les opposants libyens. À Tripoli, nous avons eu confirmation que la filiale de Bull avait bien vendu ce système de surveillance du Web. Il y a quinze jours, j’ai interrogé le Gouvernement à l’occasion d’une question écrite et je n’ai pas de réponse à ce jour, même si nous sommes encore dans les délais. Mais il est clair, au vu des informations dont nous disposons, que tout a commencé en 2007 dans la foulée de la venue en France de Kadhafi.

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