Politique
Roms : un projet européen pour leur intégration
5 octobre 2011
Le congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a réuni un sommet des maires à Strasbourg, le 22 septembre. À cette occasion, « une alliance des villes et des régions d’Europe pour l’inclusion des Roms» a été créée. La commune d’Aubervilliers a été choisie pour représenter la France au sein de cette alliance.
La situation des Roms continue de provoquer de très vives polémiques entre la droite et la gauche. Récemment, le Conseil d’État a annulé l’accord franco-roumain de coopération judiciaire pour le rapatriement des mineurs. Ce que n’a pas manqué de souligner le député socialiste Dominique Raimbourg, qui dirige le groupe de travail sur « l’accueil des populations issues des minorités Roms dans les grandes villes », créé au sein de l’AMGVF. Alors même que les compétences sont clairement définies – à l’État, l’accueil et l’hébergement d’urgence des populations étrangères ainsi que les discussions au niveau européen concernant les politiques migratoires et le statut des migrants, aux collectivités la mise en œuvre des aides sociales de droit commun et la scolarisation des enfants –, le bras de fer entre les élus et l’État est récurrent. Les différentes déclarations du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, ont provoqué de vifs débats au sommet des maires organisé à Strasbourg. Le premier magistrat de la ville, Roland Ries, a notamment critiqué l’attitude du ministre de l’Intérieur, qui a « de nouveau jeté les Roms à la vindicte populaire en lançant son plan de lutte contre les jeunes délinquants roumains. Cette politique du bouc émissaire où une population complète est pointée du doigt est de mon point de vue inacceptable. »