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Économie

Gaz de schiste : la cacophonie mondiale

Enquête de Jean-Louis Caffier
La décision française d’interdire l’exploitation du gaz de schiste n’a pas fait beaucoup d’émules. Si la Commission européenne s’est emparée du dossier, la plupart des États n’entendent pas prendre une position commune. En Europe, la thématique environnementale n’a été abordée qu’a priori. Il faudra attendre les premières campagnes d’exploration pour mesurer en grandeur nature les risques liés à l’exploitation et le degré d’acceptation des populations. Seuls les Polonais sont pour le moment très majoritairement favorables à l’exploitation des schistes. Mais il est vrai que la Pologne est un pays déjà très lié au charbon, qui lui fournit 90 % de son électricité. C’est une sorte de paradoxe environnemental : si la Pologne remplaçait une partie de son charbon par du gaz, ce serait un bien moindre mal pour le climat. Cette préoccupation émerge d’ailleurs au plus haut niveau européen. La commissaire à l’Action pour le climat, Connie Hedegaard, a confirmé cette ambiguïté en déclarant à propos de la fracturation qu’il ne fallait « pas dire non d’emblée à une technologie ». (Précisons cependant que cette commissaire est Danoise, et que le Danemark se lance résolument dans l’exploration des gaz de schistes !) De son côté, le commissaire à l’Énergie, Günther Oettinger, appuie sur le frein en insistant sur l’impératif de très hautes exigences concernant l’environnement et la sécurité.

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