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Portrait

Malek Boutih, chantre des héros inconnus

Malek Boutih n’aime pas les personnages hors du commun. Il préfère l’héroïsme des anonymes et s’inspire volontiers de la philosophie du « ni dieu ni maître ». À quelques exceptions près : Victor Hugo, Arafat, Mitterrand et... Julien Dray, fondateur de SOS Racisme. Un café de la place Pigalle, une terrasse au soleil. C’est ici que Malek Boutih nous accueille. Les idoles, il n’y croit pas beaucoup. « Clemenceau, superchef de guerre. Mais un million de morts n’ont pas de nom. » Le ton est donné, direct, simple, avec l’énergie spontanée de qui aime parler sans calcul. « Instinctivement, dans le champ politique, je suis rétif à l’idée des grands personnages qu’on admire. Je suis du fond de la gamelle, pas du dessus », dit tout sourire l’ancien président de SOS Racisme. « Je n’irai jamais à Jarnac pour une céré- monie en l’honneur de Mitterrand. Les héros du peuple, les élites les volent au peuple. Quand ils sont morts, ils redeviennent comme tout le monde : de la poussière. Ce qui compte, c’est leur énergie. Pour les honorer, on devrait plutôt rendre hommage à des gens qui s’inspirent d’eux, des héros inconnus. Il y en a, mais ils ne font pas de bruit... »

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