Portrait
Anne-Marie Escoffier, de Dante à Jean Moulin, sous le nez de Pinocchio
24 avril 2013
Préfète puis sénatrice, elle a la réputation d’une battante. Chaleureuse, appréciée de ses pairs, elle puise son inspiration dans les ouvrages philosophiques de Dante ou saint Thomas. Elle reste aussi impressionnée par Jean Moulin, qu’elle considère comme un grand serviteur de la France et qui a su prendre la défense de l’autre, du faible, au nom des valeurs humaines essentielles.
De sa jeunesse dacquoise, dans les Landes, Anne- Marie Escoffier garde le souvenir des courses de vachettes aux cornes « emboulées », de la liesse des fêtes de Dax, de la puissance tranquille de l’Adour, où se reflétaient les joues ocre des frontons de pelote. Fille d’un « médecin des entreprises malades », comme elle qualifie le métier paternel d’ingénieur- conseil fiduciaire, la ministre déléguée chargée de la Décentralisation a connu très tôt cette France