Débat
Une rentrée dans la confusion générale
19 septembre 2013
Face à l’adversité, le pouvoir a joué l’effet de surprise. Les Français étaient encore sur les plages, que François Hollande s’érigeait en chef de guerre pour punir la Syrie. La réforme – a minima – des retraites a été dévoilée dès la fin août, pour prendre de vitesse les syndicats. Enfin le projet de budget est arrivé avec trois semaines d’avance pour couper court aux rumeurs.
Chacun sait depuis Napoléon que « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Et le gouvernement, en difficulté, n’a pas tort de prendre l’initiative. Encore faut-il le faire avec cohérence, et sans précipitation. On ne peut pas reprocher à François Hollande d’avoir menacé Bachar Al-Assad de frappes après qu’il a franchi la ligne rouge avec l’utilisation des gaz contre son peuple. C’est cette pression qui a permis le règlement qui se profile aujourd’hui. On peut néanmoins regretter que la France, partie un peu seule, se soit retrouvée isolée. Sur les retraites, faute d’avoir remis à plat tout le système, le risque existe qu’il faille une fois encore remettre bientôt l’ouvrage sur le métier.