La transformation digitale dans le monde de l’éducation s’est brutalement accélérée pendant la crise du Covid. Si, grâce à elle, les usages ont explosé, avec une expérience étudiante augmentée et un suivi plus personnalisé, l’IA pose aussi des questions cruciales en termes d’éthique et de souveraineté.
Illustrations : Alexandre Nart
La scène se déroule au mois de janvier dernier lors d’une conférence à Paris sur le thème de la réindustrialisation organisée par la CTI (1). Interrogé sur ses investissements, un patron de PME dans le secteur de la robotique avoue avoir utilisé ChatGpt pour imaginer son « usine de demain ». Devant un auditoire étonné, il reconnaît, un peu amusé : « J’ai récupéré au moins deux bonnes idées auxquelles je n’avais pas pensé et qui m’ont permis de faire évoluer mon projet ». Une preuve, certes anecdotique, que l’intelligence artificielle (IA) peut aussi bousculer positivement nos activités, en nous aidant à prendre la bonne direction à l’appui de l’immensité des données disponibles ou de la pertinence des synthèses prédictives. Comme le précise David Gruson, cofondateur d’Ethik-IA (2) : « L’intelligence artificielle est4555