Même comparée à d’autres secteurs controversés, l’industrie du tabac se distingue par la méfiance qu’elle suscite. Rarement invités aux débats, les cigarettiers affirment pourtant se transformer, eux aussi.
Illustration : Ana Popescu
La cigarette n’a jamais été si peu populaire. 11,3% des Américains déclarent aujourd’hui fumer, soit le plus bas niveau enregistré. Quoiqu’à des degrés moindres, le constat est le même sur tous les continents. Depuis vingt ans, le nombre de fumeurs baisse. Est-ce pour cela que les géants du secteur changent de posture ? Dans leur communication, en tout cas, impossible d’échapper à un sérieux basculement. Face au déferlement de critiques qui émaillent depuis cinquante ans leurs relations avec toutes les parties prenantes – écosystème antitabac, pouvoirs publics, médias – plus question de nier l’évidence des dégâts causés par la cigarette sur la santé. À écouter les industriels, l’heure est aux nouvelles promesses, permises par des innovations, vapotage et tabac à chauffer en tête. La consommation4555