C’est l’objectif que se fixe le président de la Fondation Mozaïk qui prépare le 3e sommet de l’inclusion économique. Il était l’invité du Club Hémicycle.
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Saïd Hammouche, président de la Fondation Mozaïk, était l’invité d’Éric Revel, dans le Club Hémicycle, jeudi 21 septembre.
Ce natif de la Seine-Saint-Denis raconte son parcours personnel et professionnel qui l’a conduit à fonder le cabinet de recrutement Mozaïk RH, après un passage à la mission locale d’Aulnay-sous-Bois puis dans l’administration. Une expérience lui a permis d’appréhender les enjeux d’inclusion économique, dont il est aujourd’hui le héraut.
Alors que l’industrie et les services manquent de main-d’œuvre, il y a urgence à s’intéresser à tous les talents, notamment ceux issus de la diversité qui sont disponibles, qualifiés et diplômés, mais qui ne trouvent pas d’emploi. « Cette jeunesse qui a envie de réussir et de travailler est empêchée par des discriminations à l’emploi, regrette-t-il. Le levier est d’abord économique. » Or, il y a plus de 15 000 jeunes diplômés chaque année en Seine-Saint-Denis. « C’est un territoire avec beaucoup de vie. Et je suis alimenté par des personnes qui sont dans une culture de réussite, qui se sont émancipées par le sport et qui croient beaucoup en l’économie. » Grâce à la Fondation Mozaïk, qui s’est inscrit d’emblée dans la culture du résultat, plus de 17 000 jeunes ont signé un contrat de travail. « Contrairement à la plupart des associations qui s’occupaient d’abord de recevoir des candidats avant de les présenter à de futurs employeurs, nous sommes partis des besoins des entreprises, c’est cela qui a été innovant », relève-t-il.
Alors qu’il prépare le troisième sommet de l’inclusion économique, dont il est l’initiateur, qui aura lieu le 28 novembre prochain, au ministère des Finances, à Paris, son objectif est ambitieux : le recrutement de quelque 100 000 personnes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville par an.