Si acheter un produit made in France est important pour notre souveraineté, la manière de le payer ne l’est pas moins. Parent pauvre du débat public, le paiement est pourtant un défi stratégique à multiples tiroirs.
À l’heure de payer un achat, peu de clients s’imaginent que passer par un système plutôt qu’un autre peut engendrer des coûts très différents, ou que les risques de fraude associés varient sensiblement. Certains ignorent encore que leurs données seront, dans un cas, confidentielles, dans l’autre collectées à des fins commerciales. Une mésinformation qui pose question, tant la filière connaît de profondes mutations. « Le temps est venu d’ouvrir un débat démocratique au sujet du paiement, qui reste réservé aux spécialistes, alors qu’il est devenu un enjeu de souveraineté fondamental »,plaide Timothée Waxin, administrateur de la Fondation Concorde, think tank indépendant qui vient de publier un rapport soulignant l’impératif de relocaliser l’industrie des paiements (1). Un enjeu qui va « bien au-delà du simple aspect technique, qui pose des questions4555