Après des années à œuvrer au sein d’ATD Quart Monde, Claire Hédon a succédé en 2020 à Jacques Toubon au poste de Défenseur des droits. Quoique nommée par Emmanuel Macron, elle n’hésite pas à se montrer critique quant aux résultats de certaines politiques gouvernementales. Rencontre.
Photo : Christophe Boulze
Elle est intarissable. Défenseure des droits depuis quatre ans, Claire Hédon n’attend pas que nous soyons assises pour vanter l’institution qu’elle dirige et ses champs de compétence. Le débit est rapide, l’enthousiasme manifeste. À 62 ans, l’ancienne journaliste s’avoue cependant toujours surprise de découvrir l’ampleur des injustices et inégalités dans notre pays. « Je vois ce qui ne va pas, mais je ne vois pas tout ce qui ne va pas », dit-elle. Claire Hédon, pourtant, se frotte depuis de longues années aux problèmes liés à la grande pauvreté et aux droits. Lorsqu’en juillet 2020, l’Élysée lui propose de prendre la succession de Dominique Baudis et de Jacques Toubon au poste de Défenseur des droits, autorité administrative indépendante créée en 2008, elle ne s’attend pas à une4555