Après s’être démarqué, depuis la rentrée, de l’opposition de gauche en ne censurant pas « à priori » le gouvernement, le parti lepéniste a annoncé qu’il votera la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire (NFP), ce mercredi 4 décembre, et qu’il déposera la sienne. Un échec pour Michel Barnier, jusqu’alors persuadé du contraire.
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Le Premier ministre a-t-il joué avec le feu, au risque de tout perdre ? Tiraillé, depuis le jour de sa nomination à Matignon, entre la nécessité de satisfaire les élus de son propre camp et celle de s’assurer la non-censure du Rassemblement national (RN), le négociateur du Brexit vit sûrement ses derniers instants à son poste. Après avoir déclenché, lundi 2 décembre, le 49-3 sur le budget de la Sécurité sociale, revenu dans l’hémicycle après une commission mixte paritaire conclusive, le Premier ministre devra donc affronter, mercredi 4 décembre, deux motions de censure : l’une déposée par la coalition de gauche, qui sera votée par le RN, et une autre déposée par le parti d’extrême droite. « J’ai été à l’écoute et j’ai respecté la culture du compromis », a-t-il plaidé, un peu las, à la tribune de l’Assemblée, mardi 3 décembre. « Je pense que les Français ne nous pardonneraient4555