Si le pays s’est remis en ordre de marche après une séquence électorale inédite, les Français en restent ébranlés, avec des sentiments divers mais plutôt négatifs : incompréhension et inquiétude, désillusion et lassitude, peur et, surtout, colère. Tentative de psychanalyse politique.

Illustration : Omguac
Six mois après le coup de dé hasardeux et inattendu de la dissolution de l’Assemblée nationale et une séquence électorale inédite, qui a vu s’enchaîner des élections européennes sous le sceau de la supranationalité, puis des élections législatives mettant plus que jamais à l’épreuve de la constitution d’une majorité parlementaire les partis extrémistes et un bloc central en mauvaise posture, la gouvernance du pays a été, tant bien que mal, rétablie. Le pays s’est remis en ordre de marche. Mais la traversée de cette période n’a pas été sans laisser des traces dans l’esprit des Français, en prise à des affects politiques toujours dominés par une inquiétude envahissante, non exempte de colère. Face à la polarisation des enjeux entretenus par les forces radicales, à gauche4555