Tout le monde, en démocratie, trouve normal que le détenteur d’une arme soit soumis à l’obtention d’un port d’arme. Il en va de même pour les opinions.

Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le non-renouvellement de fréquences TNT, à la suite de la décision de l’ARCOM, pose question. Une question en effet fondamentale, puisqu’elle interroge la nature démocratique de notre système médiatique. Beaucoup de raccourcis et de formules « choc » nous amènent à une conclusion pour le moins grave, selon laquelle « la démocratie est en danger », mais sans passer par la case « réflexion ». L’appréciation sur la qualité des chaînes concernées me semble donc devoir être écartée d’emblée, faute de passer à côté du sujet. Éviter le « pour »/ « contre », afin prendre un peu de champ… et se recentrer sur l’essentiel : l’espace public du temps d’antenne est soumis à un régime d’autorisation, et donc à un cahier des charges de diffusion faisant état d’obligations contractuelles. Ce qui est en cause, ici, c’est bien le respect du pluralisme, c’est-à-dire, la possibilité pour chaque télé-citoyen de s’ouvrir à une diversité d’opinions afin de construire la sienne propre. Cette exigence consistant à veiller aux conditions du libre arbitre constitue l’essence même d’une démocratie vivante. La Cour européenne des Droits de l’Homme dit la même exigence. Ce qui est intéressant, en l’espèce, est4555