Dix jours après sa condamnation en première instance par le tribunal correctionnel pour « détournement de fonds publics » à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme, aménagés sous bracelet électronique, à une amende de 100 000 euros et à une inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, qui compromet sa candidature pour 2027, Marine Le Pen était l’invitée du Club de L’Hémicycle, jeudi 10 avril. Inéligibilité, procès en appel, élection présidentielle, censure du gouvernement Bayrou… La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale a détaillé la façon dont elle entend mener le « combat », même si elle concède que « le chemin est étroit ».

Marine Le Pen, invitée du Club de L'Hémicycle
Comment vivez-vous, en tant que femme, cette condamnation en première instance pour détournement de fonds publics ? Marine Le Pen Personne n'est inatteignable. J'ai ressenti, au-delà de la violence politique de la décision, une violence personnelle de l'incrimination - dont personne ne parle - qui est extrêmement infamante pour moi. Dans l'esprit des gens, le fait d'être condamnée, même en première instance, pour détournement de fonds publics consiste à aller prendre de l'argent public pour le mettre dans sa poche. Chaque incrimination me blesse, blesse mon honneur, ce n’est pas facile à vivre. Ne faites-vous pas preuve d’un excès d’optimisme, voire de déni, quand vous martelez votre volonté de vous présenter à l’élection présidentielle de 2027 ? Je ne suis jamais dans le déni. Je suis perçue comme une femme courageuse, parce que je crois que4555