Le monde des médias, de la culture et de la politique pleure la disparition du chef Gérard Idoux, à l’âge de 66 ans. Depuis trente ans, tous se retrouvaient chez cette figure de la cuisine parisienne, à La Cigale puis au Récamier. L’Hémicycle lui avait consacré un portrait dans son numéro 500. Hommage.
Guillaume Czerw
« Hier, j’ai permis à des clients du restaurant de se rencontrer et de signer un magnifique contrat », lance, triomphant, Gérard Idoux. Haut en couleur, généreux, et (très) perfectionniste, Gérard aime les rencontres. Son restaurant est un salon que Juliette Récamier ne renierait pas… On y mange, on se rencontre, on se retrouve, on discute. Le maître des lieux veille : il connaît tout le monde. L’enfance d’un chef Enfant de la bonne bourgeoisie nivernaise, Gérard Idoux, sans goût pour les études, hante la cuisine de la maison familiale. Ses parents reçoivent beaucoup. Sa mère, à l’écoute, lui permet d’entrer dans la vie active dès l’âge de 15 ans, à l’Espérance de Pouilly-sur-Loire, aux ordres de Jacques Raveau. « Un bon maître. C’était dur. Mais j’ai appris à me battre et ça ne m’a pas quitté ». La journée, il fait la4555