Innovation
Identité numérique : un casse-tête politico-juridique
28 septembre 2011
De nombreux internautes utilisent une identité numérique différente de leur identité civile. Ils espèrent ainsi protéger leur anonymat. Utile lorsqu’il s’agit de dissidents politiques, cette identité numérique peut s’avérer dangereuse si l’objectif est de masquer des activités illégales ou de propager des rumeurs ou des propos diffamatoires.
Lorsqu’un internaute veut écrire un commentaire d’article, publier un billet sur un site collaboratif ou même ouvrir un profil sur un réseau social, le site en question lui demande qui il est. Et la réponse est libre. Du coup, tintin7894, pitchounette ou le_r@leur, ces « noms » qui ne figurent sur aucun papier, ont progressivement fait irruption dans notre quotidien. Sans remplacer notre identité légale, ils sont notre identité numérique. L’utilisation de ces pseudonymes est relativement ancienne, elle a débuté avec les forums de discussion et s’est popularisée avec les premiers services d’e-mails gratuits comme Hotmail. Quinze ans après l’arrivée du grand public sur le Web, de nombreux internautes se sont forgés une véritable vie digitale, avec un nom qui, bien que différent de leur patronyme légal, leur est propre et les identifie clairement auprès de leurs interlocuteurs.