La droitisation de l’électorat, et notamment des catégories populaires, se fait au détriment du libéralisme économique et profite surtout au RN.
Illustrations : Gigi Rose Gray
Les élections de 2022 ont vu se mettre en œuvre une recomposition du paysage politique français. En 2017, on en était resté à l’opposition entre le macronisme et les populismes, entre un centre gestionnaire et des radicalités, de droite ou de gauche, remisées sur les bas-côtés. Il s’ensuivait la disparition au moins électorale des modérés de gauche et de droite, absorbés par le trou noir macronien. Mais, en 2022, l’avancée électorale de Marine Le Pen, qui obtint 41% des suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle, montre que l’opposition à Emmanuel Macron s’est bien plus structurée autour des droites qu’autour de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qui réunit des partis de gauche aux positions fortement divergentes sur l’Europe, le nucléaire, l’environnement4555