Le jeune maire socialiste de Montpellier entend ranimer sa ville, en instaurant notamment la gratuité des transports. Il espère ainsi prouver que la gauche peut être efficace, condition essentielle, à ses yeux, pour retrouver sa crédibilité.
Photographie : Damien Grenon
La balle de kalachnikov a traversé le mur en béton, laissant un trou béant dans une chambre d’enfants, cité de la Mosson-La Paillade, à Montpellier. Ce 2 novembre 2020, alors que la France vit confinée, une quarantaine de projectiles sont tirés en quelques minutes autour de la tour d’Assas, lors d’une intense fusillade menée par quatre hommes cagoulés, faisant un blessé. « C’était horrible, les gens avaient peur », se souvient Michaël Delafosse, le maire de la capitale héraultaise, qui organise, dès le lendemain, une réunion avec les habitants. « On va détruire la tour d’Assas, leur lance-t-il, insistant : On va le faire »… quand l’un d’eux lui rétorque : « Monsieur le maire, on nous l’a déjà promis en 2010 et en 2020. » Delafosse, élu cinq mois plus tôt, se4555