La cigarette va disparaître, c’est le sens de l’histoire. Comment cette trajectoire est-elle prise en compte par l’un des principaux acteurs mondiaux ? Rencontre avec la présidente de Philip Morris France.
Illustration : François Borderie
Selon vous, il n’existe pas de véritable débat de fond entre l’État et les cigarettiers. Pourquoi? JEANNE POLLÈS Ce n’est pas l’État qui gère la politique de santé publique en ce qui concerne le tabac. Ce sujet est confisqué par l’administration et les associations antitabac qui s’entendent pour appliquer une politique dogmatique qui ne fait que répéter les mêmes actions, à base de hausses des taxes. Nous considérons qu’il n’y a aucune ouverture d’esprit sur les tendances, les nouvelles technologies ou l’avis des fumeurs. Et aucune écoute des industriels comme nous. Aujourd’hui, nous sommes au maximum de la restriction sur les possibilités d’information, de publicité et de communication. Quant aux taxes, elles sont déjà très élevées avec des niveaux de prix parmi les plus hauts4555