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Portrait

Alain Juppé, les surprises du Général, la chaleur de Chirac

C’est au Quai d’Orsay qu’Alain Juppé a montré son savoir-faire avec le plus d’éclat et de sens de l’État. Les relations internationales sont sa passion. Il se définit comme gaulliste avec une certaine idée de l’homme et de la France. Proche collaborateur de Jacques Chirac dès 1976, il en deviendra logiquement son Premier ministre. Une complicité qui perdure encore aujourd’hui. On sent chez Alain Juppé un contrôle de soi permanent, une légère tension qui se cache dans un sourire sans jamais disparaître tout à fait. Un mélange de distance et de chaleur contenue. L’homme a toujours l’oeil vif, le verbe facile et volontiers enjoué. Comme ce jour où il nous reçoit dans le salon du cercle Interallié, à Paris, après s’être exprimé devant les responsables de l’ETHIC, le mouvement des entrepreneurs à taille humaine. « Il faut laisser le temps au temps », dit-il en conclusion de son exposé, reprenant une formule dont usa – en son temps – un certain François Mitterrand. « Peu de référents illustres m’ont guidé en politique, » commence l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Lui viennent à l’esprit Alexandre, pour le voyage, Napoléon, qu’il se refuse à voir en tyran sanguinaire, et dont l’action et l’oeuvre l’ont marqué. Mais pour celui qui préside désormais aux destinées de Bordeaux, c’est le personnage du général de Gaulle qui, selon ses termes, « ne laisse pas de me surprendre ». Ces paroles… peuvent surprendre, plus de soixante-dix ans après l’Appel du 18 juin 1940. C’est pourtant à cette date que remonte Alain Juppé, comme un saumon remonterait, par exemple mais pas au hasard, l’estuaire de la Gironde.

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