Portrait
Marisol Touraine ou le Chili au cœur
19 septembre 2013
L’engagement n’a jamais été « un sujet » pour Marisol Touraine, c’est une tradition familiale : la brève parenthèse socialiste chilienne a déterminé la construction personnelle de la ministre des Affaires sociales et de la Santé.
« L’engagement ? Il a toujours été là. » Son regard vert brille intensément quand elle rappelle ce qui lui semble une évidence. Toujours ? « J’ai grandi dans une famille engagée, politisée, de gauche », poursuit la ministre des Affaires sociales et de la Santé. « L’attachement partisan n’était pas le sujet. Mon père (le sociologue Alain Touraine) était construit politiquement, de manière rationnelle, avec ses valeurs, ses idées. Rempli du sentiment qu’il fallait s’intéresser moins à soi qu’à la collectivité. Qu’il fallait apporter quelque chose à la société. » Quant à sa mère Adriana, décédée trop tôt, elle en parle avec émotion pour dire ce qui caractérisait cette femme accueillante et lumineuse : « la générosité, l’attention aux autres, la douceur et la gaîté ». Précision capitale : Adriana était née au Chili.