L’opinion de Bruno Jeudy
Décidément, Dominique Strauss- Kahn n’est pas le champion de la communication si souvent décrit. Une fois encore, l’ancienne étoile socialiste a manqué son rendez-vous avec la sincérité. Certes, il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas rester insensible aux justifications avancées, dimanche soir, par DSK. Après tout, il a avoué une « faute morale ». Ce qui n’est pas rien. Faute avouée à demi pardonnée.
Mais voilà, au bout de ces vingt-quatre minutes de show télévisé, il n’y a guère que TF1 qui puisse avoir de quoi se réjouir. La Une a probablement décroché la plus belle audience de l’année. Pour DSK, le bilan risque d’être nettement moins positif. L’excès de com’ et de scènes surjouées (le rapport du procureur brandi à cinq reprises, les silences pesants, les yeux fermés...) a étouffé la sincérité qui aurait dû prévaloir. Et provoqué in fine un sentiment de malaise. Trop de grosses ficelles, pas assez de repentance. Il s’est bien gardé d’ailleurs de présenter de plates excuses.
Débat
Malaise
24 septembre 2011