Par Axel de Tarlé
Le Grand Rendez-vous Europe 1 - iTélé - Le Parisien, 2 octobre : François Hollande fait une proposition curieusement passée inaperçue. Il préconise la constitution d’un noyau central au sein de l’Europe des 27. En quelque sorte, une Europe à deux vitesses. Et un vrai débat pour la présidentielle.
La petite phrase de François Hollande est passée totalement inaperçue, et pourtant c’est une bombe ! Invité du Grand Rendez-vous d’Europe 1, le candidat socialiste, en tête dans les sondages, a expliqué qu’il fallait qu’un « petit nombre de pays, au sein des vingt-sept, puissent se constituer en noyau central ». François Hollande prône la création d’une « Europe d’avant- garde ». Car la crise grecque montre l’échec de l’Europe « monolithique », où un seul pays, comme la Finlande ou la Slovaquie, peut bloquer toute décision, quitte à plonger le Vieux Continent dans le chaos. Cette Europe-là, plus personne n’en veut, à commencer par les Allemands. Dans une interview aux Échos, le député libéral Frank Schäffler lance sans détour : « C’est une erreur fondamentale que l’Allemagne soit représentée au sein du Conseil (de la Banque centrale européenne) de la même façon que Malte. » Le directeur de l’institut économique Ifo, à Munich, Hans- Werner Sinn, enfonce le clou : « Des pays comme Malte ou Chypre ont autant à dire que la France ou l’Allemagne. C’est intolérable. Nous nous dirigeons vers un conflit d’importance au sein de la zone euro. »
Politique
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12 octobre 2011