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Politique

Les députés de gauche plus grincheux qu’enthousiastes

Aux Quatre Colonnes Par Nathalie Segaunes
Officiellement ils étaient tous favorables, mais dans les couloirs de l’Assemblée beaucoup de parlementaires socialistes ont eu parfois le sentiment d’être laissés au bord de la route. Démocratie d’opinion contre démocratie parlementaire ? Pour de nombreux députés PS, c’est un effet pervers des primaires sur lequel leur candidat devra réfléchir. Cela ne s’est pas vu, mais le groupe SRC (Socialiste, radical, citoyen et divers gauche) de l’Assemblée nationale était divisé en six parts d’inégale importance depuis fin juin. Sur près de 200 députés, la majorité, une centaine (parmi lesquels Laurent Fabius, Élisabeth Guigou ou JeanChristophe Cambadélis), a soutenu Martine Aubry à la primaire citoyenne. « Un effet de fidélité à une bonne première secrétaire du Parti socialiste », décrypte Dominique Raimbourg (Loire-Atlantique), qui a soutenu François Hollande, deuxième au hit-parade avec quelque 90 députés (dont JeanMarc Ayrault, président du groupe, Michel Sapin et le strauss-kahnien Pierre Moscovici). Ségolène Royal a pu compter sur sept ou huit députés (dont Jean-Louis Bianco et Guillaume Garot), Arnaud Montebourg sur trois ou quatre (notamment Christiane Taubira), JeanMichel Baylet sur la dizaine de radicaux de gauche, et Manuel Valls... sur lui-même !

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