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Politique

Tempête sur l’éolien en mer

De Noirmoutier au Tréport, les sites qui accueilleront les premiers parcs éoliens en mer à l’horizon 2015 suscitent des réactions contradictoires où l’on retrouve pêle-mêle des oppositions locales et des rivalités interrégionales. L’enjeu : la création de filières industrielles des énergies renouvelables. Lancé cet été par le Gouvernement, le premier appel d’offres pour l’installation de 600 éoliennes en mer au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique attise les convoitises. Il s’inscrit dans l’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement, qui prévoit de consacrer 23 % de l’énergie consommée en 2020 aux ressources renouvelables. Sur les 25 000 mégawatts (MW) produits par l’éolien, 6 000 MW proviendront à terme de quelque 1 200 installations en mer. Celles-ci devraient assurer 3,5 % de l’électricité consommée en France. Aujourd’hui, l’éolien terrestre fournit moins de 2 % de la consommation française. « Au-delà de l’évolution du mix énergétique de la France, l’enjeu est de constituer une filière industrielle française et de conquérir une position de leader dans l’industrie des énergies éoliennes en mer. Plus de 10 000 emplois pourraient ainsi être créés à l’horizon 2020 », estime la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

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