Le marketing politique nous envahit. Les législations pour encadrer ces pratiques diffèrent selon les cultures des États. Mais quelle responsabilité pour nous tous, utilisateurs, médiateurs, créateurs de contenus ?
Le 20 novembre 2016, François Fillon triomphait au premier tour de la primaire de la droite et du centre, avec plus de 44 % des suffrages exprimés. Alors que vingt-deux sondages réalisés entre le 9 septembre et le 15 novembre par divers instituts annonçaient à l’unisson Alain Juppé en tête, le 18 novembre, Ipsos publie un dernier sondage choc : Fillon passe devant Juppé, deux jours avant le scrutin ! Ces résultats concordent avec l’envolée d’une campagne de diffamation sur Internet à l’encontre du maire de Bordeaux. Depuis la fin septembre, la twittosphère découvre le mot « Ali Juppé » en cascade, partagé avant tout par les sympathisants de l’ex-Front National suivis des… sarkozystes et fillonistes. Entre le 6 et le 20 novembre, le nombre de recherches sur Google du mot-clé « Ali Juppé » est multiplié4555