Répondre à la crise démocratique, c’est aussi répondre à la crise de la représentation. Exercer un mandat ne doit pas devenir un obstacle à la vie professionnelle et personnelle. Pour certains élus, ce mandat doit être abordé sous l’angle d’une professionnalisation limitée dans le temps. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, c’est une solution pour démocratiser la vie politique locale.
Avec la décentralisation, la montée en puissance des collectivités locales s’est accompagnée de facteurs bien identifiés : complexification des modes de gouvernance locale, nouveaux rapports aux territoires, modification et renforcement du rôle et de la responsabilité des élus locaux. Ces transformations ont eu un effet en retour sur le personnel électif. Il est évident qu’être élu local n’a plus le même sens aujourd’hui que dans les années 1980 que ce soit en matières de responsabilités, de condition sociale, de ressources institutionnelles ou de carrière politique1. La question de la professionnalisation est plus que jamais posée quand bien même elle continue de soulever de multiples difficultés conceptuelles. La plupart des travaux en la matière en reviennent systématiquement aux réflexions de Max Weber qui distingue pratique occasionnelle de4555