Xavier Bertrand, qui conditionne sa candidature à la présidentielle à sa réélection à la tête de la région Hauts-de-France, sillonne le pays pour comprendre ses maux, et livre à Éric Naulleau un premier diagnostic. Pour cet homme de droite, une priorité : « relancer l’ascenseur social ».
Entretien publié dans le numéro 500 (hiver 2020) Éric Naulleau— En quelques mois, nous avons assisté à une déroute des anciens partis de gouvernement, tout particulièrement celle des Républicains, auxquels vous avez longtemps appartenu, absentS du second tour de la présidentielle et laminéS aux Européennes. Que vous inspireNT la nouvelle situation politique et ce paysage d’après séismes électoraux ? Xavier Bertrand : C’est toute l’histoire des partis politiques à l’ancienne : il y a longtemps qu’ils ne s’occupent plus des problèmes des Français. Ces partis ont toujours hésité entre la machine électorale — comme c’est le cas aux États-Unis ou en Angleterre —, et la machine à produire des idées — comme peuvent l’être le Partido Popular avec la FAES (la Fondation pour l’analyse et les études sociales espagnole, NDLR) ou la CDU avec4555