Selon une étude exclusive du Cevipof, la période de confinement due au nouveau coronavirus, avec son lot d’incertitudes, a amplifié les inégalités économiques et sociales déjà présentes au sein de la société française. Les ravages peuvent être profonds si la crise perdure.
Ludwick Hernandez
Lorsque près de 4,5 milliards d’êtres humains se retrouvent confinés, c’est-à-dire soumis à de fortes limitations de déplacement, restreints dans leurs libertés individuelles, et livrés à un avenir incertain, il va de soi que la pandémie du Covid-19 interroge la capacité des sociétés à appréhender le présent et le futur. Par-delà sa temporalité, la crise sanitaire s’est diffusée rapidement à un nombre sans précédent de pays. Ce qui a conduit les dirigeants de ces derniers à adopter des politiques d’urgence sanitaire et économique. Comment les citoyens ont-ils réagi à de telles mesures ? La situation française est de ce point de vue singulière et anachronique. Singulière, car tant sur le plan du bilan sanitaire que sur le plan des mesures de confinement, elle a choisi un4555