En opposant les « cultures populaires » aux institutions culturelles, qui attireraient les « élites », les municipalités écologistes proposent un nouveau paradigme, qui fait tomber de leur piédestal l’artiste et les œuvres d’art au profit de l’animation culturelle, selon l’ex-directeur des Beaux-Arts.
Illustration : Joséphine Josnin
En France, le poids économique du secteur culturel excède celui de l'industrie automobile (44,5 milliards d'euros, sans compter les retombées touristiques). Cela commence à se savoir, mais quelles conclusions en tirer ? Pierre Hurmic, le nouveau maire écologiste de Bordeaux, estime que, dans le contexte actuel, la culture « ne devrait pas être une variable d'ajustement, mais un outil de sortie de crise ». Le récent renouvellement des majorités municipales au profit de constellations politiques de gauche, dans lesquelles Europe Écologie Les Verts (EELV) s'est taillé la part du lion, exacerbe des débats portant non seulement sur l'action culturelle, mais sur la notion même de culture. Devenu emblématique depuis sa réélection à Grenoble, le Vert Éric Piolle admet « avoir un problème avec le logiciel Malraux-Lang »... Pour l'ancien4555