Face aux menaces que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie, il faut contrôler la manière dont leurs règles profondes (le code) contribuent à structurer l’espace public du débat.
Illustrations : Alexandre Nart
Le 6 janvier 2021, une foule séditieuse, mêlant une Amérique rurale sans repère et de nombreux groupuscules néonazis, païens, confédérés ou Ku Klux Klan, profanait le cœur de la démocratie américaine. Lire aussi : La droite américaine en quête d'identité La plupart d’entre eux étaient convaincus de défendre ainsi la démocratie et de combattre une fraude avérée. Le déluge de tweets du candidat défait n’en était pas la seule cause. Une gigantesque bulle informationnelle les avait lentement fait dériver vers cette conviction. Une bulle comprenant ses stars, ses médias, ses narratifs et des communautés délirantes, comme les tenants du mouvement conspirationniste QAnon, convaincus que le Pape organise des messes noires dans les caves du Vatican, que Joe Biden est pédophile ou que, grâce au marquage4555