Le confinement a été à la fois un révélateur et un amplificateur des inégalités sociales entre les femmes et les hommes. Quelles perspectives en tirer pour le « monde d’après » ?
Illustrations : Aurélie Garnier.
Face à la pandémie, les analystes ont disserté – et divergé – sur la dimension à donner à l’événement, tantôt vu comme une rupture, tantôt comme une accélération de tendances antérieures. En tout état de cause, la dialectique du « monde d’avant » et du « monde d’après » s’est imposée de façon révélatrice, avec de fortes attentes et même certains espoirs : lesquels nourrir en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sortir de cette crise ? Rappelons, d’abord, que le confinement a opéré comme une véritable trieuse dans la population active, en distinguant trois France : celle des « premiers de corvée »[1], tenus d’assurer leur activité comme d’habitude ; celle des « deuxième ligne », mise d’office en télétravail ; enfin, celle réduite à l’inactivité forcée. Un point commun,4555