Si les écoles de commerce recrutent à parité, les inégalités femme-homme réapparaissent quand les étudiants choisissent leur spécialité. Pas étonnant de les retrouver dans la vie professionnelle. Regards croisés entre Alexandre de Navailles, directeur général de Kedge, et Anicia Jaegler, doyenne associée à l’inclusivité.
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La parité, est-ce que cela s'éduque ? Alexandre de Navailles Cela s'éduque plus que cela ne s'enseigne, à mon avis, même si les deux sont nécessaires. Pour moi, en effet, l'éducation agit sur les comportements, les attitudes, les façons d'être, tandis que l'enseignement intervient sur les compétences et les connaissances. C'est en connaissance de cause que l'on réalise que la parité, par exemple, est un sujet. On pourra toujours essayer de forcer l’égalité femme-homme au sein des entreprises en imposant des quotas, mais si les comportements ne changent pas, si une femme dans un comité de direction n'a toujours pas son mot à dire, cela ne servira à rien. Chez Kedge, nous prenons aussi au sérieux le comportement des jeunes hommes vis-à-vis des jeunes femmes – ou4555