La crise sanitaire a rebattu les cartes du secteur des vaccins et des médicaments. Quelles conséquences pour l’industrie européenne ? Regards croisés entre Frédéric Collet président de Novartis et du Leem et l’économiste Nicolas Bouzou.
Nicolas Bouzou et Frédéric Collet. Photo : William Lacalmontie
Quels enseignements tirez-vous de la crise sanitaire du point de vue de la sous-industrialisation dans le secteur des vaccins et des médicaments ? Frédéric Collet La crise due au Covid-19 a fonctionné comme toutes les autres crises, avec un effet accélérateur et révélateur de nos forces et de nos faiblesses et notamment le fait que 80% de nos molécules sont fabriquées à l’étranger. La crise sanitaire a mis en exergue la fragilisation de l’appareil industriel français, que le Leem a identifiée depuis de nombreuses années. Rendons-nous bien compte que la France est passée, en dix ans, de la première à la quatrième place, en valeur, dans ce domaine en Europe ! Pour les entreprises du médicament, elle a aussi été exemplaire en ce qu’elle a permis de créer de nouveaux4555