Dans un essai argumenté, le philosophe Marcel Gauchet, éditeur chez Gallimard, renouvelle l’approche sur la droite et la gauche. Mazarine Pingeot l’a lu pour L’Hémicycle.
La France, on le sait, est pétrie de paradoxes. C’est un pays où la politisation est traditionnellement forte malgré des organisations politiques « chroniquement faibles ». Le philosophe Marcel Gauchet s’attèle à résoudre cette contradiction en revenant sur l’histoire « terminologique » de notre polarité droite-gauche née lors de la Révolution française sur les bans de l’Assemblée, et devenue identificatoire au XIXe siècle. Cette histoire se double d’un autre paradoxe : derrière l’apparent dualisme de la vie politique française, c’est, en fait, une tripartition qui organise l’ensemble et chacune des parties. Ainsi, il n’est de droite et de gauche que relativement à un centre, de même que gauche et droite ont chacun leur extrême et leur centre, et pour la droite sa gauche, ainsi que pour la gauche sa droite. Et voilà le4555