La mandature 2017-2022 a-t-elle servi à une restructuration du jeu politique ? Non, répond le politologue, pour qui le clivage droite-gauche n’a pas disparu au profit d’un autre, entre populistes et progressistes. Reste une confusion durable vertigineuse.
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Nombre d’instruments mesurent non la disparition, comme on l’entend parfois, mais la perte de sens du clivage droite-gauche et la polarisation des militants et des sympathisants politiques. Depuis bien avant 2017, des signes étaient donnés du trouble des repères. Au-delà de la défiance vis-à-vis des syndicats et des partis, au-delà de la fuite de nombre d’ouvriers, d’inactifs non retraités et de sans préférences partisanes dans une oscillation entre abstention et vote populiste, la compréhension de l’offre du Parti socialiste (PS) et des Républicains (LR) n’a cessé de faiblir. De nouveaux enjeux, tels que l’écologie pour la gauche ou la sécurité pour la droite, n’ont pas été intégrés dans leurs matrices pragmatiques respectives, et ont donné lieu à des subversions. De plus, dans une société plus4555