Objets de nombreuses controverses lors de leur construction, ces enceintes sportives, réalisées par de grands architectes internationaux, sont les pièces maîtresses de la compétition.
Photo : Mohammed Dabbous / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Le dispositif footballistique comprend huit stades, dont sept ont été construits pour l’occasion – dans des conditions qui ont été dénoncées par les ONG. Ces enceintes sportives sont situées pour la plupart non loin de la capitale, Doha, qui est devenue le point de ramification en matière de transports en commun, tous réalisés pour la Coupe du monde. Passage en revue.
Le stade de la finale
Le Lusail Iconic Stadium, œuvre du cabinet britannique Foster and Partners, représente le joyau des stades qataris. La ville de Lusail, elle-même, a été créée pour l’événement ! C’est ici que les finalistes se disputeront la coupe. D’une capacité de 80 000 places, il est la pièce maîtresse du Mondial. Il a été inauguré le 7 septembre lors de la Lusail Super Cup entre les clubs champions d’Arabie saoudite et d’Égypte, Al Hilal et Zamalek.
En forme de tente bédouine
Situé à 60 kilomètres de Doha, dans la ville d’Al-Khor, le stade Al-Bayt accueille la cérémonie d’ouverture et le premier match de la compétition, entre le Qatar et l’Équateur. Cette enceinte de 60 000 spectateurs est impressionnante, car il s’agit d’une tente géante. Toutes les décorations sont originales et rappellent les tentes des Bédouins. Nec plus ultra, le toit est rétractable.
Inspiration marine
Les formes du stade Al-Janoub sont inspirées des coques de bateaux de pêche perlière longtemps présents sur les côtes de la péninsule Arabique. Il a été inauguré lors de la finale de la Coupe de l’Émir en 2019. Un match qui a été l’occasion, au-delà de l’aspect sportif, de tester la fonctionnalité de la structure.
Entièrement recyclable
C’est la construction la plus originale. Le Ras Abu Aboud Stadium, appelé également Stadium 974, a été construit entièrement à partir de conteneurs et autres matériaux réutilisés. D’une capacité de 40 000 places, il sera démantelé à la fin de la compétition. Ses pièces seront recyclées pour d’autres projets d’envergure dans le pays.
Le plus ancien
L’International Khalifa est situé à Doha, au cœur de l’Aspire Zone, tournée vers le développement technologique et l’innovation. Construit en 1976, il a été entièrement rénové pour l’occasion par l’architecte français Roger Taillibert. Doté de 45 000 places, il a accueilli la finale de la Coupe d’Asie des nations 2011 et les Championnats du monde d’athlétisme 2019. Grâce à ses deux nouvelles arches, le stade offre une architecture plus moderne.
En forme de diamant…
L’Education City Stadium a été construit sur le campus de la principale université du Qatar, à sept kilomètres du centre de Doha. La forme générale de ce stade de 40 000 places semble être inspirée de celle d’un diamant. Un stade taillé pour la compétition, donc.
… ou de chapeau
Le stade Al-Thumama, dont le design s’inspire du couvre-chef traditionnel porté dans les pays arabes, est situé à 12 kilomètres du centre de Doha. Pour s’y rendre, il faut emprunter la route ou une ligne de métro construite pour l’occasion.
Aux portes du désert
Le stade Ahmad bin Ali est situé à Al-Rayyan’ à quelques kilomètres de Doha. Avec ses grilles en forme d’alvéoles, cette enceinte ressemble à une ruche. Là encore, une ligne de métro a été tracée pour y accéder depuis Doha. Le Qatar inscrira-t-il son nom dans l’histoire du football ? En tout cas, comme un symbole de cette histoire à écrire, cette enceinte sportive porte la tradition ancestrale de l’émirat, dans l’une des villes les plus historiques du pays. À portée de regard, le désert s’étend sitôt franchies ses portes.