Alors que tous les secteurs d’activité sont concernés par des problèmes de recrutement, le gouvernement prévoit de créer un titre de séjour spécifique pour attirer une main-d’œuvre étrangère. Celle-ci peut représenter une réponse, souligne ce conseiller du Cese.
Photographie : David Fitt
En septembre 2021, le Conseil économique, social et environnemental a été saisi par le Premier ministre pour rendre un avis sur les métiers en tension. Vous en étiez le rapporteur. Quelles préconisations aviez-vous formulées à l’époque ? Pierre-Olivier Ruchenstain La France connaît depuis quelque temps des difficultés de recrutement considérables. J’identifie trois grands facteurs d’explication. D’une part, le déficit d’attractivité de certains métiers. D’autre part, le fort décalage entre les besoins des entreprises et les compétences disponibles sur le marché du travail. Enfin, la déprise démographique de certains territoires, générant une inadéquation géographique entre l’offre et la demande de travail. Pour y remédier, le Cese a formulé 20 préconisations. Nous estimons, notamment, que l’attractivité des métiers passe d’abord par l’ouverture de négociations de branche et la conclusion d’accords4555