La pénurie de main d’œuvre dans de nombreux secteurs est le résultat de choix politiques passés en matière de logements urbains qui ont conduit à la rétraction de notre appareil industriel.
Des arrière-cuisines des restaurants aux services de gardiennage ou de nettoyage en passant par la garde d'enfants ou de personnes âgées, il y aurait des métiers en tension dont les Français ne voudraient pas. Et, en effet, en Île-de-France, les deux tiers de ces emplois sont occupés par environ 600 000 immigrés. Héroïsée durant la pandémie et qualifiée alors d’essentielle, cette force supplétive, devenue principale, est la marque de la « gentrification » des métropoles de ces trente dernières années, aussi bien à Londres qu’à Paris. Or, ce ne sont pas tant les conditions intrinsèquement contraignantes de ces métiers qui sont fuies par la main-d’œuvre française, mais principalement le défaut de logements économiquement accessibles à proximité de ces lieux de travail. Hélas, la polarisation du débat autour4555