Frank Escoubès signe un essai stimulant sur ce qui pourrait raviver notre démocratie et la rendre à nouveau fréquentable, voire « désirable ». En ouvrant trois fronts, le culturel, le « concitoyen » et le médiatique, il propose d’inscrire la démocratie dans la culture populaire, pour que les Français s’en saisissent à nouveau.
LE SENS DE LA FÊTE « Imaginez que la démocratie s’invite à un dîner. Elle serait sans doute perçue comme le voisin de table teigneux, rabat-joie et méprisant, à fuir absolument. » Dès l’avant-propos, Frank Escoubès donne le ton et assume : son ouvrage se veut une « irrévérence », une irrévérence envers la démocratie telle qu’on la connaît et la pratique. Le titre, d’ailleurs, ne devrait pas plaire aux grincheux de la politique. « Pop », la démocratie ? Cela ne fait pas très sérieux. Eh bien, justement, c’est parce qu’elle se montre souvent trop distante, trop arrogante, trop techno, que la démocratie actuelle « au mieux, nous ennuie, au pire, nous désole et nous exaspère ». Vous l’aurez deviné, l’auteur n’est pas constitutionnaliste, non, mais c’est un praticien de la démocratie participative, au4555