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Les Rencontres de L'Hémicycle

La digitalisation des usages au profit de la transition

Les entreprises sont de plus en plus confrontées à un dilemme : comment maintenir un certain niveau de profits tout en s’adaptant aux enjeux climatiques ? Il en a été question lors de la deuxième table ronde de la Rencontre de L’Hémicycle dédiée à la RSE et aux transformations.

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Constructeurs et intégrateurs d’un même écosystème doivent dorénavant travailler ensemble pour réussir leur transition. Aurélie Guillemette, directrice adjointe de HP, et Constance Renard, directrice de la transformation chez Computacenter, son intégrateur, collaborent étroitement pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs. Elles étaient invitées de la deuxième table ronde de la dernière Rencontre de L’Hémicycle, consacrée aux transitions, au côté d’Adrienne Horel-Pagès, directrice de l’engagement citoyen à La Banque postale. 

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Par Jules Crémer

Parmi ces exigences, la durabilité à laquelle 90% des consommateurs sont attentifs et le reconditionnement des appareils électroniques. En septembre prochain, la multinationale américaine d’informatique va ainsi lancer une offre sur le territoire français. « Nous avons une approche industrielle de l’économie circulaire, mais nous avons aussi un ancrage local », relève Aurélie Guillemette. HP travaille aussi sur l’intégration de matériaux recyclés, afin de diminuer son empreinte carbone. Elle fait, par ailleurs, évoluer son modèle, car les consommateurs sont plus sensibles à l’usage d’un service informatique qu’à la possession d’une machine. Pour montrer sa bonne volonté en matière de transition, l’entreprise a publié son 22e rapport RSE qui annonce l’objectif de zéro émission nette d’ici 2040 (elle l’a déjà réduit de 18% depuis 2019) et son intention de réduire l’utilisation du plastique à usage unique de 55% dans tous ses produits. Enfin, le géant américain s’est engagé à réduire la fracture numérique en accompagnant 150 millions de personnes d’ici 2050.  

Les distributeurs/intégrateurs sont aussi impliqués dans cette transformation. « Nous sommes au milieu de la chaîne de valeur entre le fabriquant et le consommateur final, confirme Constance Renard, directrice de la transformation de Computacenter. Nous avons un vrai rôle de sensibilisation et d’éducation. » Cet intégrateur met en avant la durée de vie des appareils électroniques, leur reconditionnement et la sobriété des infrastructures. L’application de ces nouvelles injonctions demande du temps, mais elle est nécessaire : « Soit nous faisons une transition aujourd’hui, qui est choisie, mesurée, anticipée et qui demande des investissements, soit nous la faisons plus tard et nous subirons des dégâts collatéraux, de tous ordres ».  

Constance Renard pointe du doigt la différence de maturité de ses clients et des banques, qui tardent à suivre le mouvement en finançant encore massivement une économie carbonée. Le secteur bancaire peut-il transformer son modèle ? Oui, si l’on en croit la trajectoire de La Banque postale, l’une des rares institutions financières à avoir adopté le statut d’entreprise à mission. Pour sa directrice de l’engagement citoyen, Adrienne Horel-Pagès, il existe deux visions du rôle de la banque : la première, anglosaxonne, « qui finance l’économie telle qu’elle est », et la seconde, européenne, « qui est d’orienter la vision de l’économie vers laquelle elle veut aller ». Depuis 2021, La Banque postale s’interdit ainsi de financer toute entreprise qui n’a pas de plan de transition validé par des scientifiques, ainsi que les projets d’exploration liés au gaz ou au pétrole.  

Retrouvez l’intégralité de l’émission sur notre chaîne YouTube.

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