Pour se transformer, l’emballement climatique a réduit la fenêtre
de tir à peau de chagrin. Dans certains secteurs, faire pivoter son activité
est une condition de survie à court terme. Les idées fusent.
Illustration : Álvaro Bernis
Tout l’intérêt de la Convention des entreprises pour le climat (CEC), cofondée par Yannick Servant, en clin d’œil à la Convention citoyenne pour le climat lancée par le président de la République en 2019, est que les entreprises repartent avec une nouvelle feuille de route, parfois en décalage profond avec l’activité qu’elles menaient jusqu’alors. Un nom que Yannick Servant regrette presque aujourd’hui: «La seule question du climat paraît un peu réductrice quand on contemple la somme de problématiques qui se posent à nous», songe-t-il. La CEC, ou «un exercice de réinvention des modèles d’affaires dans les limites planétaires», comme il la définit lui-même, a mobilisé – en lieu et place des 150 citoyens – 150 chefs d’entreprise présents pendant dix à douze jours. Une durée4555