L’écrivain Philippe Forest, qui est aussi professeur de littérature, s’attaque avec courage à la querelle du woke. Mazarine Pingeot a lui son ouvrage pour L’Hémicycle.
L’écrivain Philippe Forest, qui est aussi professeur de littérature, s’attaque avec courage – il en faut – à la querelle du woke. Querelle qui nous vient des campus américains et qui irrigue désormais l’espace public français. Si, aux États-Unis, les wokistes s’opposent aux trumpistes – deux variantes de la « post-vérité » –, en France, ils ont comme adversaires les nostalgiques d’une IIIe République dans laquelle la « morale » civique tenait lieu de religion, à une époque où l’Europe consolidait son aventure coloniale. On se souvient du colloque à la Sorbonne, en 2022, « Reconstruire après la déconstruction », présidé par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation, dont le mot d’ordre était de trouver l’« antidote » au « virus » woke. La métaphore médicale a fait florès, laissant entendre que notre société est4555