Entre fascination et vertige, entre promesse et menace, l’IA se hisse au cœur de notre organisation collective, alimentant de vives inquiétudes. Un progrès technologique porteur de régression démocratique ?
illustrations : Petra Petterffy
Si 84% des Français affirment avoir entendu parler des logiciels d’intelligence artificielle (IA), un tiers d’entre eux déclarent même en avoir déjà fait usage dans leur vie professionnelle ou personnelle. Avec un enthousiasme tempéré : ils sont 37% à y voir une opportunité quand 51% perçoivent le développement de l’IA comme une menace[1]. Avantage, donc, à ce stade, aux techno-anxieux sur les technophiles. Comme si nos démocraties étaient si fatiguées et peu sûres d’elles-mêmes que l’intelligence artificielle allait leur asséner le coup de grâce, entre risque de désinformation massive, de manipulation idéologique, de sabotage électoral, de déstabilisation militaire, de recul des libertés publiques à coups de surveillance généralisée et de notation sociale des individus. Tout ça pour ça… Agents conversationnels et questions existentielles De quoi parle-t-on,4555