Longtemps présentés comme antagonistes, le rail et la route ne peuvent désormais plus se penser l’un sans l’autre. A condition de tordre le cou aux vieilles représentations et de rééquilibrer la place de chacun dans les politiques de transport et les investissements publics.
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Le ferroviaire est la « colonne vertébrale des mobilités ». En dévoilant, le 24 février 2023, son vaste plan d’avenir pour les transports, Elisabeth Borne semble avoir choisi son camp. La Première ministre a retenu l’option misant essentiellement sur les trains de proximité. Objectif de ce plan : amorcer une planification écologique et prendre à bras-le-corps la nécessaire décarbonation du secteur des transports, responsable de près de 30% des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les principales innovations figure notamment la création d’un réseau de RER métropolitains, proposition portée par Emmanuel Macron en novembre 2022. Avec un budget d’un milliard d’euros par projet – somme que les collectivités concernées estiment bien plus élevée –, ces futurs RER devront transporter d’importants flux de voyageurs des banlieues vers les4555
