Généralement issus des mêmes milieux, passés par les mêmes filières : telle est la physionomie de nos dirigeants et de ceux qui aspirent à le devenir. D’où la nécessité de faire bouger les lignes pour favoriser tous les profils, et ne plus privilégier seulement ceux qui ont suivi une scolarité parfaite dans les meilleures institutions.
Illustration : IStock
C’était en 2001. À l’époque, le directeur de Sciences Po, Richard Descoings, signait les premières conventions d’éducation prioritaire pour faire émerger des élèves méritants éloignés de l’enseignement supérieur, et l’idée d’une plus grande diversité dans les recrutements des établissements les plus cotés s’imposait largement dans le débat public. Qu’en reste-t-il en 2024 ? Finalement, peu de chose. Le « ruissellement » annoncé par Emmanuel Macron n’a visiblement pas fonctionné partout. Les catégories sociales les plus favorisées accèdent toujours aux meilleures formations, les postes de décision demeurent trustés par des personnalités issues des mêmes milieux et des mêmes filières. Dans un pays qui a fait de l’accès à l’enseignement supérieur un objectif prioritaire, nous restons très loin de soutenir la comparaison avec l’Australie ou les États-Unis1, pays dans lesquels4555