Écrit par les journalistes Annabel Roger et Jean-Pierre Bédéï, « Au Perchoir » nous plonge dans le quotidien des présidents de l’Assemblée nationale, des débuts de la Ve République à aujourd’hui. Entre respect de la fonction parlementaire et émancipation politique, l’occupant du Perchoir se doit d’être un fin manoeuvrier.
Illustration : DA
À quoi joue exactement le président de l’Assemblée nationale ? L’occupant du perchoir, c’est bien sûr, avant tout, celui qui pilote et orchestre les débats parlementaires, qui les régule et temporise dès que nécessaire. Garant de l’institution, il veille à son image et aux valeurs républicaines qu’elle incarne. Mais son job requiert bien davantage de ressources : apparence d’impartialité doublée d’une capacité à préserver le lien avec l’exécutif, adaptation permanente au cours des débats et, surtout, habileté manœuvrière. « Au perchoir, je suis absorbé par la nécessité d’anticiper l’événement. Il faut sentir ce qui va se passer. Cela suppose une bonne connaissance des dossiers, et des hommes », écrivait Jacques Chaban-Delmas. Entre ruses politiques et psychologiques, « c’est une alchimie », diagnostiquait Laurent Fabius. En immersion dans les coulisses de l’Assemblée nationale, Au Perchoir nous4555